Phase 1: Naissance et décrépitude

Nota Bene: l’auteur de cet article hors du commun étant bobiste, il est impensable qu’il n’ait rien inventé. Nous vous demandons donc de ne pas croire aveuglément tout ce qui est ici conté. Ceci dit, vous faites c’que vous voulez !

Un commandement, un seul : « personne de doit vous dicter votre conduite », transformée pas plus tard qu’à l’instant en un slogan bien plus choc : « nul ne peux dicter ta connerie ». A noter dans la Boble. Oui, mais un premier problème s’étalait déjà de tout son long sous nos grands yeux hagards: le seul fait d’énoncer notre philosophie poserait à nos futurs érudits posait un dilemme dont même les plus grands spécialistes Bobistes n’ont jamais réussi à se dépatouiller, et pour cause : le problème, si tôt connu, fut lestement contourné.

« Pour suivre les préceptes Bobiste, je ne dois pas me laisser dicter ma conduite, et dois donc rejeter leurs directives en me laissant, justement, dicter ma conduite. Pourtant, si effectivement je me la laisse dicter, alors jamais je ne serais Bobiste. » Avançons un peu dans le temps et notons l’évolution de ce même érudit réfléchissant plus tard sur le sujet : « J’m’en fous, j’fais ce que j’veux, j’suis Bobiste. » Il est clair que le Bobisme élève la pensée.
Mais n’anticipons pas. Comme je le disais donc, le problème, si problème il y avait, fut rapidement contourné, grâce notamment au génial Deff qui suggéra en toute modestie l’idéale solution : rien ne serait marqué dans La Boble, qu’un petit astérisque précisant, je cite, « nous déclinons toutes responsabilités, et ce, dans tous les cas de figure ». Modalité évidemment négociable en échange de quelques menus monnaies.

S’en suivie un période jubilatoire d’environs une demi-heure : idées étaient lancée, vite oubliées, postes étaient créé, aussitôt pourvu ! Quelques secondes suffisaient à décider : Bob, créateur, dit « Le Grand Bob » ou « Bob le grand » ; Moustic, « le Pope » ; Deff travaillera dans l’ombre de Bob, avec l’espoir secret qu’en cas de problème il prenne tout dans la gueule à sa place ; Polo, habitué aux blagues merdiques sera « le bide », ou « vide »* ; et Bouy transformé Bouyddha…

Bouyddha était un personnage très respecté, et aimé du Grand Bob, cependant les deux hommes – si l’on peut appeler Bob le Grand de cette façon – avaient en divers points des opinions plus que divergentes. Bob, dans sa grande magnanimité n’en tenue jamais rigueur à son comparse, pourtant ce jour là, il ne put se contenir et sortit de ses gons quand il entendit Bouyddha tenir des propos en contradictions total avec les principes de base Bobiste ! Le futur leader du Bouybouysme* énonçait les lois suivantes : « l’audition, même malencontreuse, d’un CD de Lorie, est formellement interdite et passible de la peine capitale ; s’abreuver régulièrement de bière est obligatoire ! »

Des idées très attirantes, presque alléchantes, mais Bob à l’œil ! et ne se laissa pas jouer : il vit partir, avec regret sans doute, son ami, qui, contrairement à se qui a put être raconté, ne fut jamais banni du Bobisme, mais le quitta de son plein gré, à la recherche d’un avenir glorieux qui n’aurait aujourd’hui plus aucune réalité, si, de temps à autres, un généreux Bobistes témoins de cette malheureuse anecdote, n’était pas là pour la rappeler à nos mémoires.

Aujourd’hui le Bouybouysme à quasiment disparut, et bien que nous moquer du malheur d’autrui soit gratifiant, n’oublions jamais que même le Bobisme à connu plusieurs périodes dîtes d’hivernation.

De mon point de vu – mais cela n’engage que moi : seule le Grand Bob, à qui les Bobistes vouent une admiration hypocrite, connait toute la vérité, et il est fort possible que moi, humble reporter que je suis, ait omis de rapporter quelques détails – le Bobisme entrait dans une première phase de décrépitude. Même si Bob rencontrait lors de cette période ses premiers assistants, même si nos réunions à demi-folklorique, organisées autour d’un caillou de parole unique mais falsifiable en cas de besoin qui donnait à son possesseur les rennes des débats, nous ont permis, sous les regards médusés, étonnés ou affligés de bon nombre de personnes étrangères au mouvement, de mettre au point quelques détailles inutiles tels que la nécessitée de porter un surnom Bobiste – qui aurait un rapport avec quelque chose, n’importe quoi – l'assignation à une fonction particulière, la création d’une liste des présents, tous originaux, qui devaient être fait à chaque adhésion, mettant à mal la toute nouvelle devise que quelques uns des tout nouveaux recruteurs Bobistes, les yeux animés par l’envie et l’appât du gain, récitaient par cœur : « profitez-en, pour le moment c’est gratuit ! » et qui en définitive n’était ni suivi, ni soutenue et refroidissaient considérablement les futurs adeptes à se présenter définitivement, eux qui n’avaient pourtant qu’une seule petite phrase cracher : « oui, je le veux », eux que nous n’avons convaincu que par la simple et facile mention des mots « bière », ou « alcool » et qui n’ont rien compris à l’essence de la secte – car véritablement s’en était une, ou du moins ça l’était presque comme en témoigne la désormais célèbre phrase de Che : « le Bobisme est un mouvement déguisé en secte ».
Quelques reliques nous rappellent encore cette étrange époque où les Bobistes n’étaient pas bien différent d’une bande d’alcooliques écervelés et sanguinaires: une bouteille de champagne, d’une toute autre qualité que la basique bière brune ou blonde bon marché apprécié de nombreux Bobistes, fut enterrée non loin du lieu ou naquit le Bobisme. C’est sur l’absence des rochers qui furent soigneusement et symboliquement disposés en souvenir d’un passé de débauche qui un jour, toucherait à sa fin, que les Bobistes viennent méditer et réfléchir à leurs conditions de « non alcooliques non avoués », puisque le recueillement collectif au rayon bière de Shoppi à été jugé « trop BEAUF »

Alors que les Bobistes réfléchissaient avec lenteur – à cette époque là, et pour un long moment encore, aucun Bobiste ne considéraient la débauche comme un problème – à leur rôle à jouer dans cette société, de petits mouvements parallèles de créaient un peu partout : d’une association entre Charly, futur Bobiste, et Deff, membre actif, résultat le Chichisme. Bien particulier, ce concept reposait sur la réfutation systématique. Malheureusement pour les uns, heureusement pour les autres, le Bobisme allait entrer dans une nouvelle ère, celle du développement et de la domination, enclenché surtout, par la rencontre explosive du Grand Bob et des « cinq détonatrices ».